Le 17 avril 2023, trois élus du principal groupe d’opposition à Montrouge, l’Avenir n’attend pas, ont participé à un atelier citoyen sur le futur PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal). Ce plan est destiné à poser les règles de construction et d’aménagement, en remplacement de celui de Montrouge. Ce transfert de responsabilité du PLU vers l’intercommunalité, Vallée Sud - Grand Paris, a été voté dans le cadre de la loi Alur en 2014.
Cinquante Montrougiens sont également venus participer activement à cet atelier, avec une sur-représentativité du quartier Plein Sud qui est menacé d’une part par la construction d’immeubles de grande hauteur (projet du marché de la Marne) et d’autre part par la destruction des derniers pavillons et des derniers jardins du quartier (gare Châtillon-Montrouge).
Ces deux projets vont à l’encontre de toutes les versions des PLUs de la ville de Montrouge.
Trois thèmes ont été passés en revue par les cinq tables : la nature en ville, les commerces, les formes urbaines et le logement. Cette réunion, dont on peut saluer l’existence, a montré le consensus qui anime les Montrougiens. La seule voix discordante fut celle d’Etienne Lengereau, maire de Montrouge, présent quelques minutes seulement pour nous chanter un refrain grotesque sur la densité heureuse.
Les Montrougiens sont unanimes. Ils veulent freiner la construction en protégeant les maisons et les hauteurs existantes (rues Chopin et Germain-Dardan), ils veulent interdire que les permis de construire permettent de faire disparaître des jardins, ils veulent protéger les arbres, ils veulent créer du vert (désartificialisation), ils veulent un partage plus équilibré des espaces publics pour les mobilités douces, ils veulent une meilleure répartition des logements sociaux à travers une plus grande mixité, ils veulent un commerce repensé (localisation et offre).
Les Montrougiens ont très bien compris que l’on ne créait pas du vert en leur donnant accès à un espace déjà vert (parc Metton), que l’on ne créait pas du vert en mettant des pots de fleurs (station Barbara). Ils ont aussi très bien compris que la minéralité des aménagements récents et la destruction de grands arbres allaient à l’encontre de nos besoins d’adaptation au réchauffement climatique.
La démocratie participative étant une farce à Montrouge, nous formons le vœu que Jean-Didier Berger, président de l’intercommunalité Vallée Sud - Grand Paris et premier responsable de ce futur PLUI, tienne compte de l’avis des Montrougiens et puisse empêcher ces projets d'un autre temps !