Depuis que nous avons lancé notre candidature et que nous avons ouvert notre site à la participation de tous les citoyens de Montrouge pour la construction du projet municipal, nous avons reçu de nombreuses lettres, témoignages et contributions.
Parmi leurs auteurs, certains souhaitent être publiés et nous avons choisi de vous faire partager leur témoignage ou leur coup de gueule.
Aujourd'hui, Marc Felix nous parle circulation, stationnement, bon sens et "vivre ensemble"...
Je tiens à préciser tout de suite que je ne suis pas un afficionado de la voiture. Je la délaisse autant que possible, pour privilégier les transports en commun à notre portée : métro, bus, tram. J’envisage également de passer au vélo pour certains trajets. J’évite autant que possible la voiture dans un souci d’efficacité, de rapidité, d’économies et aussi, surtout de respect de l’environnement.
Parlons stationnement. Samedi dernier, chez mon boucher, avenue de la République, j’ai entendu deux Montrougiens se plaindre des prix prohibitifs du stationnement dans le centre-ville. L’un disait que « 4,50 euros/heure, c’était comme dans l’hyper-centre parisien », l’autre renchérissait en disant que les commerçants de notre ville en pâtissaient énormément.
Parlons circulation. Mon fils fait du football au Montrouge Football Club. Chaque samedi ou presque, des parents sont mobilisés pour assurer le covoiturage des joueurs et entraîneurs quand les matchs ne se déroulent pas à domicile. Le rendez-vous est à 8 h 15 devant le stade Jean-Lezer. Après une rapide répartition des joueurs en fonction des voitures présentes, tout le monde part. Cela fonctionne très bien. Le 30 novembre dernier, le match a lieu à Issy-les-Moulineaux. J’ai un peu de retard, il n’y a pas de places disponibles devant le stade, je me gare en double-file, faut-il préciser qu’un samedi matin, à cette heure-là , rue Chateaubriand, il n’y a personne. Au bout de quelques minutes, je remarque un véhicule de la police municipale, arrêté derrière ma voiture. Je m’approche immédiatement pour déplacer la mienne. Les agents, toujours assis dans la leur ne bougent pas. La policière au volant avait baissé sa vitre et me dit : « et si une ambulance ou un camion de pompier voulait passer ? » Surpris, je lui réponds que je pensais que je l’aurais remarqué et qu’en quelques secondes, j’aurais laissé le passage. Je pense alors esquisser un sourire. Je déplace donc ma voiture. Fin de l’histoire, croyais-je.
Ce matin, je viens de recevoir un avis de contravention pour « stationnement très gênant d’un véhicule masquant une signalisation routière à la vue des usagers de la voie » (en vis-à -vis 9, rue de Chateaubriand). Je ne comprends pas comment ma voiture, une citadine moyenne, pourrait masquer un panneau de signalisation placé à 2,50 mètres de haut. Ce que je comprends, c’est que mon léger sourire me coûte aujourd’hui 135 euros. 135 euros !
Je ne ferai pas appel, ce serait ma parole contre celle d’un agent de police. J’ai d’autres chats à fouetter. En revanche, ce cas particulier me semble révélateur d’une certaine attitude que je ne comprends pas dans la mesure où les policiers demandent à longueur de temps dès qu’un micro leur est tendu à être écouté, respecté, aimé. Il me semble que les policiers, surtout municipaux doivent faire preuve de discernement, de souplesse, d’intelligence pour que le « vivre ensemble » soit une réalité au quotidien pour tous, là où nous vivons. Au-delà des mots et des promesses, un maire ne devrait-il pas impulser cela auprès de tous ces agents ?
Il est nécessaire de faire évoluer les choses pour que l’on puisse de nouveau circuler et stationner sans que l’on ait l’impression de se faire racketter, tout en encourageant à des moyens de déplacement plus vertueux en matière d’écologie. Sera-t-il possible de faire coexister automobile et écologie ? Nous sommes nombreux à espérer que vous vous emparerez de ce sujet.
Marc FELIX